La question de la représentation des femmes dans la sphère politique reste encore entière. Il n’y a pas de loi régissant le quota des femmes. Il est vrai que le Président de la République encourage la représentation des femmes dans les listes, mais ce vœu reste encore dans les discours politique. L’absence de cadre légal sur la parité ou les quotas ne favorise guère l’essor politique des femmes. La plupart des partis politiques conviennent de la nécessaire implication des femmes dans la politique, mais celles-ci occupent rarement des postes clés dans les organes de décision telle la présidence, le secrétariat général etc. En dehors de quelques cas, les femmes jouent dans les partis politiques des rôles d’animation lors des rassemblements ou sont chargées des affaires sociales et de la mobilisation sociale des membres. Il faut également souligner que les femmes sont beaucoup plus visibles dans les organisations de la société civile. Des initiatives sont entreprises par l’Association des femmes Juriste du Tchad, en collaboration avec le caucus des femmes députés pour une meilleure représentation des femmes dans la sphère politique.
A ce jour, 28 femmes sur 188 députés ; ce qui est une avancée relativement à la dernière législature qui comptait seulement 9 femmes. Il y a donc eu un bond significatif qu’il faudra consolider à l’occasion des élections à venir. Déjà, la charte des partis politiques a fait un pas dans la promotion politique des femmes. Son article 54 subordonne en effet le versement de 10% de la subvention publique aux partis politiques à la présence de femmes dans les rangs des élus.
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